Après six années comme formateur TICEs ou Conseiller Pédagogique en Mathématiques, je me suis interrogé sur ce que m’avait apporté cette expérience et sur ce que j’allais pouvoir utiliser en classe.
L’apport le plus important provient de mes lectures et, c’est celui d’opter pour une pédagogie explicite à la lumière des résultats avec les élèves en difficulté. Il est donc nécessaire d’adapter tant la classe et sa structure, que le matériel dans son ensemble.
Le local :
Ma classe doit pouvoir accueillir 24 élèves au maximum (norme au premier degré de l’enseignement secondaire Wallonie-Bruxelles), j’ai donc disposé les bancs existants en six îlots de 4 places. J’y dispose d’une connexion Wi-Fi, d’un Tableau Blanc Intelligent, d’un PC (bien que je préfère utiliser le mien), d’une caméra (elle me permet de mettre en avant, rapidement sans avoir à recopier, le travail d’un groupe ou d’un élève) et d’un tableau blanc.
Cette disposition me permet de circuler aisément dans la classe.
J’envisage de décorer le mur de droite avec une frise (www.mathkang.org/catalogue/frisechrono.html).
Le cours et les évaluations :
Mes collègues ont choisi, voici deux ans, d’utiliser Actimath à l’Infini, collection à laquelle je participe. Je bénéficie donc : de son livre-cahier (activités, exercices et théorie), de son manuel numérique, du guide pour l’enseignant, des vidéos (actuellement uniquement de géométrie mais d’autres sont en préparation), des animations CabriLM.
Durant le mois d’août, j’ai préparé une série d’évaluations diagnostiques et sommatives pour chacun des chapitres du manuel. Ces évaluations ont un graphisme similaire au CE1D et utilise le même vocabulaire.
En début de chapitre, les élèves reçoivent un modèle d’évaluation. Ils ont la possibilité de s’y préparer en réalisant les questions à la maison, de me poser des questions lors d’un cours classique ou lors d’une remédiation. En fin de chapitre, nous réalisons une évaluation diagnostique sur cette base et procédons aux ajustements nécessaires soit en cours, soit en remédiation (le plus souvent).
Une fois ces ajustements réalisés, les élèves sont soumis à une évaluation sommative (toujours basée sur le modèle de départ). Pour établir la note de la période, je ne procède pas à une moyenne mais reprend les meilleurs résultats de l’élève pour une compétence donnée.
Durant le chapitre, je procède également à des évaluations « minutes » à l’aide de Plickers (voir article précédent). Cette solution me permet de vérifier rapidement l’acquisition des savoirs nécessaires par l’ensemble des élèves.
En début d’années, j’ai procédé à des évaluations diagnostiques. En première, elles étaient basées sur les compétences visées au CEB dont nous avons besoin au 1er degré du secondaire. En deuxième, elles étaient basées sur les questions des CE1D d’un niveau de 1e Commune. Ces évaluations m’ont permis de constituer des groupes hétérogènes de 3 à 4 élèves.
Pour chacun des chapitres, je tente de proposer des vidéos attirant l’attention des élèves sur l’utilité de la notion enseignée (www.pearltrees.com/mathematices/maths-videos/id10115500). Les élèves ont également accès à des vidéos (issues de manuel Actimath à l’Infini ou non) pour revoir les notions enseignées à domicile.
Les groupes :
Les évaluations diagnostiques réalisées dès le premier cours m’ont permis de constituer des groupes hétérogènes. Le travail en classe, vu le choix de la pédagogie explicite, se déroule en plusieurs phases : présentation de la notion, pratique guidée, l’objectivation et la pratique autonome. Le travail en groupe permet aux élèves en difficulté sur une notion d’interroger leurs camarades en plus de l’enseignant.
Afin de gérer les groupes, j’utilise deux outils : le Tétra’aide (cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article737) et ClassroomScreen (www.classroomscreen.com/).
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Le Tétra’aide me permet de savoir rapidement quel groupe a besoin d’une explication. ClassroomScreen me fournit à la fois une horloge, la consigne de travail (silence pour un travail autonome, chuchotez, demandez à votre voisin(e) et travaillez en groupe) et le niveau sonore de la classe. Les élèves semblent y être attentifs et s’auto-réguler grâce à cet outil.
Dans l’article d’octobre, je vous présenterai le matériel de manipulation…